Vient de paraître - La fin du monde. Pandémie, politique, désertion


LA FIN DU MONDE
Pandémie, politique, désertion
Pierandrea Amato, Luca Salza
Traduction française de Melinda Palombi

« Pendant la deuxième vague de la Covid19, ou la troisième, lors de la première vaccination, ou la quatrième, tandis que Messieurs Macron et Draghi nous poussaient vers un retour "à la normale", vers le vieux monde dominé par les banques et les affaires (ce que Verga détestait), comme si le virus n’existait plus, Pierandrea Amato et moi, dans cette interminable fin du monde, avons essayé d’arpenter quelques voies pour donner encore du sens à notre situation dans un monde insensé. Il s’agissait surtout de sortir de cette diatribe vax-no vax, pass-no pass, pour chercher tout simplement à ne pas se laisser envelopper par ce soleil toujours plus noir (Bataille), de penser encore, de faire, oui, de la politique. Nous avons alors imaginé une opération mimétique à l’égard du virus. Nous nous disions qu’il fallait peut-être reprendre la capacité de blocage de ce virus pour libérer des formes inédites d’existence individuelle et collective. Nous proposions une désertion de masse, une "grève d’existence".
Maintenant, lors de la cinquième vague, ou la sixième, notre petit livre a été traduit en français chez L’Harmattan, dans la collection "Quelle drôle d’époque !". C’est un court texte qu’on peut lire partout, très rapidement, dans lequel nous essayons aussi un jeu de montage entre paroles et images. »
Luca Salza

Quatrième de couverture :

Cet ouvrage cherche à dégager un horizon de pensée, de pratiques, d’expériences, visant à ce que la pandémie du Covid19, avec la suspension du fonctionnement ordinaire de la société et de l’économie, n’enchaîne pas sur un triste retour « à la normale ». Il s’agirait, au fond, d’opérer une destitution des pouvoirs, par désertion : au mieux, ce pourrait être une forme de suspension d’existence, expérimentant de nouvelles manières d’être, ou, au moins, une attention portée au fait de ne pas donner d’armes au capitalisme, en vue de sa régénérescence. Peut-être serait-il possible d’inscrire cette démarche existentielle et politique dans le cadre d’une opération mimétique à l’égard du virus : reprendre sa capacité de blocage pour libérer des formes inédites d’existence individuelle et collective. Le Covid19 serait alors un pharmakon, à la fois poison et remède.

Date de publication : 22 novembre 2021
Broché - format : 13,5 x 21,5 cm • 58 pages
9 €
Version numérique :
6,99 €