Le « monde d’après », comment ? - commentaires Le « monde d'après », comment ? 2020-05-20T13:51:04Z https://www.ici-et-ailleurs.org/contributions/actualite/article/le-monde-d-apres-comment#comment89 2020-05-20T13:51:04Z <p>Il est dommage que Denise Avenas n'ait pas, comme souvent en France par beaucoup d'intellectuels dits de gauche, intégré à sa réflexion actuelle qui se réfère à une analyse globale historique du monde, l'expérience unique en Europe de la révolution sociale espagnole * (surtout catalane) dont le fondement anarcho-communiste aurait été utile à donner une dimension supplémentaire à son propos</p> <p>* Auteur(s) : Morrow, Felix (1906-1988) <br class="autobr" /> Révolution et contre-révolution en Espagne [Texte imprimé] : 1936-1938 / Felix Morrow ; traduit de l'américain par Denise Avenas</p> Le « monde d'après », comment ? 2020-05-20T08:56:13Z https://www.ici-et-ailleurs.org/contributions/actualite/article/le-monde-d-apres-comment#comment86 2020-05-20T08:56:13Z <p>#La révolution macronienne permanente</p> <p>La révolution portée par Macron est en marche. La crise sanitaire a été un révélateur de bien des défauts et des inconvénients de notre système, et Macron, en bon philosophe (il a étudié la philosophie avec un grand maître dont, par pudeur, je tairai le nom), le sait parfaitement. La philosophie éclaire ! Prenons un exemple, celui de l'enseignement, que vous évoquez, Madame Denise Avenas.</p> <p>Il est en effet frappant de constater que la crise a conduit le corps des enseignants à se voir qualifié de paresseux, de mauvaise graisse (une fois n'est pas coutume) et de gens coûteux pour le pays et les contribuables. Reconnaissons que ce n'est pas faux. Même quand ils ne sont pas en vacances, eh bien ils sont encore en vacances, tous frais payés... Il est patent que la condition d'existence des enseignants n'est pas pareille à celle des précaires dans les banlieues... Faut-il le regretter ou s'en réjouir ? Beaucoup de nos concitoyens le déplorent en fait, et vont jusqu'à souligner l'inutilité de ce personnel, arguant du fait que la crise sanitaire ait justement mis en pleine lumière qu'on pouvait s'en passer !</p> <p>Le fait est que Macron s'est jusqu'à présent bien saisi de la question de l'inutilité de l'école et de ses différents degrés correspondants (le constat de cette inefficacité est encore plus vrai de l'université, d'où l'instauration de la prouesse sélective avec Parcoursup) : à bien y regarder, indépendamment de la question du rapport entre le coût affreux de l'école et de ses maigres bénéfices, Macron est un homme de gauche révolutionnaire (faut-il rappeler qu'il vient du parti socialiste, et qu'il s'est opposé à Fillon qui voulait rendre la France exsangue), puisque, en ordonnant d'abord la fermeture des écoles, il a souhaité tirer à conséquence l'application de l'argument de Bourdieu, à savoir que ceux qui réussissent le mieux à l'école sont les élèves qui ont l'école, non pas à l'école, mais précisément à la maison...</p> <p>C'est la raison pour laquelle, en bon visionnaire, il a su montrer avec brio que l'enseignement scolaire, comme modalité de transmission de savoirs ou instruction, ne parvient de toute façon pas à empêcher le creusement des inégalités, mais le confirme ou l'aggrave au contraire. Là encore, regardez le gâchis et la déconfiture dans les banlieues. Macron n'est pas un hypocrite communiste !</p> <p>Au regard de ce processus sélectif, la mise en œuvre de Parcoursup, avec la collaboration des enseignants qui s'exécutent, y compris de gauche (sans doute pour l'argent et les avantages, mais cela les regarde) n'est rien tant que le corollaire d'une volonté d'assainissement des comptes publics de la part de la Macronie, qui n'est donc pas responsable du gouffre financier provoqué par les dépenses « folles » (selon l'expression de notre président) générées par ces corps de l'enseignement d'État.</p> <p>Comme vous, j'ai plus que des doutes quant à l'appel fait en faveur d'une révolution bolchevique fasciste du peuple ; et je mets une option sur la révolution permanente telle qu'elle est conduite intelligemment par Macron. D'où son franc succès d'ailleurs, quoique les jaloux en disent. A cet égard, relisez le Nouvel Obs, Le Monde, Marianne et Ouest-France, en raison de leur qualité. (Je me souviens, jeune élève, j'étudiais en classe des textes tirés du Monde). Et vous verrez bien qui a raison en 2022...<br class="autobr" /> Respectueusement pour le débat.</p> <p>Marine, mentonnaise.</p>