Bavure policière à Menton : un policier municipal abat un homme qui promenait son chien, suite à une altercation


Soucieux de ne pas laisser le monopole de l’intox à la presse industrielle et de révérence, Ici et Ailleurs poursuit ici sa série de fake news – entièrement fantaisistes – et tellement vraies.

De notre correspondant local

Un drame s’est produit hier matin, aux alentours de dix heures, sur la promenade de Garavan, à Menton. Un homme d’une soixantaine d’années (et dont l’identité n’a pas encore été révélée par les enquêteurs) promenait son chien, un boxer anglais noir, de deux ans environ, habillé d’un gilet jaune. Sommé par une policière municipale patrouillant avec deux collègues le long de la promenade de retirer le vêtement de l’animal, celui-ci constituant selon elle un « trouble manifeste à l’ordre public », l’homme a refusé catégoriquement de s’exécuter et, tandis que le ton montait entre le propriétaire du chien et les membres de la patrouille, le premier aurait, selon un témoignage recueilli sur place par nos soins, effectué un mouvement brusque en direction du visage de la policière, ce qui aurait conduit l’un de ses collègues, l’estimant menacée, à dégainer son arme de service et à tirer par deux fois en direction de l’homme.
Touché au thorax, celui-ci a été rapidement transporté aux services des urgences de l’hôpital de Menton où il devait succomber quelques minutes plus tard, en dépit des soins intensifs qui lui ont été prodigués.
Rapidement arrivée sur les lieux, la Procureure de Nice Cécile Duboeuf devait déclarer aux journalistes, lors d’une conférence de presse improvisée à la mairie de Menton, que les premières constatations permettaient d’établir que la légitime défense ne faisait aucune doute et qu’en conséquence aucune poursuite ne serait engagée contre le policier.

Le chien a été confié à la SPA de Menton. Le gilet a été conservé à la police, comme pièce à conviction.

Dans un communiqué adressé à Niche-Mâtin, la Fondation Brigitte Bardot se déclarait prête à aider le chien à trouver un nouveau maître, se disant également disposée à fournir un avocat au policier dans l’hypothèse où la famille de la victime se porterait plaignante.
Dans un tweet rédigé quelques heures après le drame, Nicolas Hulot appelait « toutes les parties concernées » à la retenue.
Le Conseil municipal de Menton, réuni en urgence, a pris un arrêté destiné à interdire le dépôt de fleurs, de bougies, de colliers de chiens, de sacs de croquettes sur le lieu de l’incident, invoquant des motifs contraignants d’hygiène publique.

Tony Ferry (tonyferry@nichematin.fr)

(article paru dans l’édition du 10 janvier, en rubrique régionale, de Niche-Mâtin)